- bonassement
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⇒BONASSEMENT, BONACEMENT, adv.D'une manière bonasse, sans malice, en toute simplicité :• Les traits du cousin Jules changèrent encore. Les forces qui les tendaient avec une si ferme acrobatie, en un modelé si loin de son âme, cédèrent avec une lenteur où nulle transition n'était saisissable. Ils purent tirer de leurs profondes réserves une psychologie ingénue, bonassement navrée, résignée...MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 230.Rem. On note chez Balzac les graph. bonnassement (Correspondance, 1832, p. 736 : ... vous confier assez bonnassement) et bonacement (Les Paysans, 1844, -50, p. 283 : ... dire la lune bonacement, au lieu de l'astre des nuits).PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[
]. 2. Forme graph. — Les dict. qui enregistrent le mot (Lar. 19e, Lar. encyclop. ainsi que GUÉRIN 1892 et QUILLET 1965) écrivent bonassement avec un seul n et 2 s (notent aussi un seul n pour bonasserie).
ÉTYMOL. ET HIST. — Av. 1778 (J.-J. Rousseau dans Lar. 19e).Dér. de bonasse; suff. -ment2.STAT. — Fréq. abs. littér. Bonassement : 8.bonassement [bɔnasmɑ̃] adv.ÉTYM. 1770; de bonasse.❖♦ D'une manière bonasse.1 (…) le maître, gros Turc à teint basané, à barbe noire, à physionomie bonassement féroce, nous fit servir d'un air aimablement terrible du rahat lokoum rose et blanc.Th. Gautier, Constantinople, 1873, p. 98.2 Il y avait, si vous voulez, des choses très simples : le directeur de la prison de Saigon, qui appelait bonassement « Sale gosse », en lui tapotant la joue, un petit Annamite condamné à mort.Malraux, Antimémoires, Folio, p. 436.
Encyclopédie Universelle. 2012.